Je suis enthousiaste du RBI depuis une vingtaine d'années (depuis que Philippe Van Parijs est venu parler de l'Allocation Universelle dans le cadre d'une matinée d'éthique à l'Université de Genève), l'ai étudié, en ai fait l'objet d'un mémoire de licence, et ai milité en sa faveur.
Aujourd'hui, je commence à douter - non du changement de société qu'il induirait, mais de son efficacité par rapport à une réalité qui n'existait pas dans une telle mesure il y a une vingtaine d'années: la migration.
Etant en relation avec des réfugiés syriens, je me rends compte de l'efficacité de l'Hospice général à Genève.
Si le RBI signifie le transfert de presque toutes les prestations actuelles de l'Etat social au RBI, comment sera gérée la réalité des réfugiés? Car :
1) ils n'obtiennent pas tous le permis B de réfugiés politiques (qui donnera droit au RBI), mais souvent le permis F (admission provisoire, qui leur permet de travailler et qui se transforme en permis B pour 80% d'entre eux au bout de 5 ans);
2) l'Hospice général leur donne de l'argent pour vivre tant qu'ils n'ont pas de travail, mais également des cours obligatoires d'intégration de toutes sortes (modules d'insertion à la vie en Suisse, cours de français, orientation professionnelle, formation professionnelle) et un suivi personnalisé, par des professionnels rémunérés. Avec le RBI, comment ces professionnels seront-ils payés? Les détenteurs de permis F (ce sont ceux que je connais) recevront-ils le RBI et paieront-ils eux-mêmes ces cours et ces suivis?
3) ceux qui ont demandé l'asile politique et ne l'ont pas obtenu ont un statut N (non-entrée en matière), qui ne leur permet pas de travailler; ils ont donc besoin de l'aide sociale - en tout cas ceux qui viennent, comme les Syriens, de pays en guerre où ils ne sont pas renvoyés. Comment cette aide sociale sera-t-elle financée, lorsque le RBI sera appliqué?
Bonjour,
Je suis enthousiaste du RBI depuis une vingtaine d'années (depuis que Philippe Van Parijs est venu parler de l'Allocation Universelle dans le cadre d'une matinée d'éthique à l'Université de Genève), l'ai étudié, en ai fait l'objet d'un mémoire de licence, et ai milité en sa faveur.
Aujourd'hui, je commence à douter - non du changement de société qu'il induirait, mais de son efficacité par rapport à une réalité qui n'existait pas dans une telle mesure il y a une vingtaine d'années: la migration.
Etant en relation avec des réfugiés syriens, je me rends compte de l'efficacité de l'Hospice général à Genève.
Si le RBI signifie le transfert de presque toutes les prestations actuelles de l'Etat social au RBI, comment sera gérée la réalité des réfugiés? Car :
1) ils n'obtiennent pas tous le permis B de réfugiés politiques (qui donnera droit au RBI), mais souvent le permis F (admission provisoire, qui leur permet de travailler et qui se transforme en permis B pour 80% d'entre eux au bout de 5 ans);
2) l'Hospice général leur donne de l'argent pour vivre tant qu'ils n'ont pas de travail, mais également des cours obligatoires d'intégration de toutes sortes (modules d'insertion à la vie en Suisse, cours de français, orientation professionnelle, formation professionnelle) et un suivi personnalisé, par des professionnels rémunérés. Avec le RBI, comment ces professionnels seront-ils payés? Les détenteurs de permis F (ce sont ceux que je connais) recevront-ils le RBI et paieront-ils eux-mêmes ces cours et ces suivis?
3) ceux qui ont demandé l'asile politique et ne l'ont pas obtenu ont un statut N (non-entrée en matière), qui ne leur permet pas de travailler; ils ont donc besoin de l'aide sociale - en tout cas ceux qui viennent, comme les Syriens, de pays en guerre où ils ne sont pas renvoyés. Comment cette aide sociale sera-t-elle financée, lorsque le RBI sera appliqué?
Avec mes bons messages,
Sabine