Faire (tout le temps) la fête et se lever tard n'est en effet pas l'esprit de l'initiative. Ce serait plutôt l'esprit de notre système économique actuel qui encourage deux types de profiteurs: les riches oisifs et les pauvres abuseurs de l'aide sociale. En effet, dans un système basé sur l'unique profit ou rentabilité, les perspectives d'épanouissement dans le travail se réduisent de plus en plus. Les gens se rendent aussi compte que la plupart de ceux qui travaillent, la classe moyenne, sont les dindons de la farce. Ils travaillent et paient pour tout le monde alors que d'autres, quand ils ne font pas d'insolents profits, forcent l’Etat à éponger leurs pertes, et que d’autres encore abusent de l'aide sociale.
Selon les Droits de l'homme et notre Constitution, l'Etat se doit d'assurer les besoins d'existence de l'ensemble de sa population. Actuellement donc, toute personne qui ne veut vraiment pas travailler peut très bien demander l'aide sociale. Bien sûr, on lui demandera de produire certificats médicaux, preuves de recherches d'emploi et autres paperasseries en tout genre mais de l'aveu même de nombreux assistants sociaux, il est impossible de réinsérer quelqu'un qui ne le veut pas (le goulag n'existe pas encore chez nous…).
Le revenu de base propose une approche résolument différente du rapport entre travail et revenu en proposant de le découpler partiellement. Cette approche s’impose de nos jours pour plusieurs raisons dont je n’évoquerai que quelques-unes ici (veuillez vous référer aux articles de ce site pour les autres) :
La logique de l’industrialisation et de la rationalisation de la production a pour conséquence la réduction des postes de travail et aboutit aujourd’hui à l’impossibilité de garantir le plein emploi. Il y a donc un nombre croissant de gens qui se retrouvent à devoir emprunter le parcours humiliant de l’aide sociale alors qu’ils ne demanderaient qu’à travailler (les jeunes, les plus très jeunes, les mal qualifiés, ceux qui ne correspondent pas à certains critères esthétiques ou autres).
D’autre part, on ne peut abuser du revenu de base puisqu’il est alloué sans condition, que c’est un droit acquis pour chacun. On le reçoit qu’on travaille ou qu’on ne travaille pas. Par conséquent, si on peut travailler pour ajouter un revenu à celui déjà reçu automatiquement, pourquoi s’en priver au lieu d’améliorer sa condition, participer à la vie sociale et réaliser un des buts originels du travail : l’accomplissement personnel ? Le revenu de base supprime ainsi l’effet de seuil qui encourage les gens à ne pas se réinsérer: « si je travaille, je ne gagnerai pas plus (voir moins !) que si je continue à profiter de l’aide sociale ».
Pour la question de l’afflux des immigrés, je vous cite : « tous les pays du monde où la misère règne n'auront plus qu'un but: venir en Suisse », ne pensez-vous pas que c’est déjà le cas maintenant ? L’introduction d’un revenu de base ne risque pas d’augmenter l’attractivité d’un pays déjà très riche. Au contraire, cela pourrait en diminuer l’attrait parce que les revenus du travail vont généralement s’adapter en tant que complément au revenu de base. Ne bénéficiant pas de celui-ci, les travailleurs clandestins seront donc désavantagés. Les immigrés légaux, quant à eux, ne recevront pas non plus le revenu de base inconditionnellement avant un délai de carence qui reste à définir. Pendant ce laps de temps, ils le recevront cependant sous condition d’un travail. Pour le reste, ils seront soumis aux mêmes règles que maintenant en fonction de nos lois et des accords internationaux auxquels nous avons souscrits.
Merci pour votre commentaire qui a toute sa place dans le débat que se propose d’ouvrir l’initiative fédérale pour un revenu de base.
Cher visiteur,
Faire (tout le temps) la fête et se lever tard n'est en effet pas l'esprit de l'initiative. Ce serait plutôt l'esprit de notre système économique actuel qui encourage deux types de profiteurs: les riches oisifs et les pauvres abuseurs de l'aide sociale. En effet, dans un système basé sur l'unique profit ou rentabilité, les perspectives d'épanouissement dans le travail se réduisent de plus en plus. Les gens se rendent aussi compte que la plupart de ceux qui travaillent, la classe moyenne, sont les dindons de la farce. Ils travaillent et paient pour tout le monde alors que d'autres, quand ils ne font pas d'insolents profits, forcent l’Etat à éponger leurs pertes, et que d’autres encore abusent de l'aide sociale.
Selon les Droits de l'homme et notre Constitution, l'Etat se doit d'assurer les besoins d'existence de l'ensemble de sa population. Actuellement donc, toute personne qui ne veut vraiment pas travailler peut très bien demander l'aide sociale. Bien sûr, on lui demandera de produire certificats médicaux, preuves de recherches d'emploi et autres paperasseries en tout genre mais de l'aveu même de nombreux assistants sociaux, il est impossible de réinsérer quelqu'un qui ne le veut pas (le goulag n'existe pas encore chez nous…).
Le revenu de base propose une approche résolument différente du rapport entre travail et revenu en proposant de le découpler partiellement. Cette approche s’impose de nos jours pour plusieurs raisons dont je n’évoquerai que quelques-unes ici (veuillez vous référer aux articles de ce site pour les autres) :
La logique de l’industrialisation et de la rationalisation de la production a pour conséquence la réduction des postes de travail et aboutit aujourd’hui à l’impossibilité de garantir le plein emploi. Il y a donc un nombre croissant de gens qui se retrouvent à devoir emprunter le parcours humiliant de l’aide sociale alors qu’ils ne demanderaient qu’à travailler (les jeunes, les plus très jeunes, les mal qualifiés, ceux qui ne correspondent pas à certains critères esthétiques ou autres).
D’autre part, on ne peut abuser du revenu de base puisqu’il est alloué sans condition, que c’est un droit acquis pour chacun. On le reçoit qu’on travaille ou qu’on ne travaille pas. Par conséquent, si on peut travailler pour ajouter un revenu à celui déjà reçu automatiquement, pourquoi s’en priver au lieu d’améliorer sa condition, participer à la vie sociale et réaliser un des buts originels du travail : l’accomplissement personnel ? Le revenu de base supprime ainsi l’effet de seuil qui encourage les gens à ne pas se réinsérer: « si je travaille, je ne gagnerai pas plus (voir moins !) que si je continue à profiter de l’aide sociale ».
Pour la question de l’afflux des immigrés, je vous cite : « tous les pays du monde où la misère règne n'auront plus qu'un but: venir en Suisse », ne pensez-vous pas que c’est déjà le cas maintenant ? L’introduction d’un revenu de base ne risque pas d’augmenter l’attractivité d’un pays déjà très riche. Au contraire, cela pourrait en diminuer l’attrait parce que les revenus du travail vont généralement s’adapter en tant que complément au revenu de base. Ne bénéficiant pas de celui-ci, les travailleurs clandestins seront donc désavantagés. Les immigrés légaux, quant à eux, ne recevront pas non plus le revenu de base inconditionnellement avant un délai de carence qui reste à définir. Pendant ce laps de temps, ils le recevront cependant sous condition d’un travail. Pour le reste, ils seront soumis aux mêmes règles que maintenant en fonction de nos lois et des accords internationaux auxquels nous avons souscrits.
Merci pour votre commentaire qui a toute sa place dans le débat que se propose d’ouvrir l’initiative fédérale pour un revenu de base.