Quelqu'un travaillant actuellement à temps partiel pour un salaire de CHF 1000.- toucherait CHF 2500.- de RBI. Si cette personne continuait son activité, serait-elle appelée à le faire bénévolement ? Quels modèles s'offrent à une société avec un RBI pour les personnes dont le salaire ne dépasse les CHF 2500.- actuellement et qui travaillent à temps partiel ? Cette question me paraît centrale, car si l'initiative est acceptée une augmentation du travail à temps partiel sera certainement présente.
Links:
[1] https://bien.ch/it/node/1059#comment-1188
[2] https://bien.ch/it/user/krummenhacker
[3] http://rbi-oui.ch/financement
[4] http://www.addthis.com/bookmark.php?v=300&pubid=ra-5120144036ad2900
[5] https://bien.ch/it/content/offene-buhne/revenu-temps-partiels#forum-topic-top
[6] https://bien.ch/it/node/1059#comment-1181
[7] https://bien.ch/it/user/ralph-kundig
Par principe, le RBI s'ajoute aux revenus existants. Ainsi, dans votre exemple, une personne percevant un salaire de 1000 CHF aura un revenu total de 3500 CHF par mois. de même, une personne percevant un salaire de 10000 CHF aura un revenu total de 12500 CHF.
Par contre, le RBI étant un mécanisme de redistribution de la richesse produite, au même titre que l'AVS, les prestations complémentaires, les bourses d'études, etc., les montants versés au titre du RBI devront être financés d'une facon ou d'une autre. Différents modèles de financement ont déjà été proposés et d'autres le seront probablement une fois que le principe du revenu de base inconditionnel aura été introduit dans la constitution fédérale.
Certains des modèles de financement sont basés sur la taxation des revenus des activités lucratives. Dans le cadre de ces modèles, un prélèvement à taux fixe serait effectué sur tous les revenus provenant d'activités lucratives, le RBI étant évidemment exclu du prélèvement. Ainsi, les faibles revenus contribueraient modestement au financement du RBI et seraient ainsi bénéficiaires. En revanche, les très haut revenus contribueraient au financement du RBI pour un montant supérieur à celui du RBI. Il en résulte ainsi une redistribution progressive des richesses depuis les très hauts revenus vers les revenus modestes.
Une analyse des différents modèles de financement du RBI montre que pour presque tous ces modèles, une majorité de la population verrait son pouvoir d'achat augmenter.
Divers modèles de financement du RBI sont analysés sur le laboratoire de financement:
rbi-oui.ch/financement [3]
Merci pour votre très intéressante question.
Avec le RBI, ce sera le marché du travail qui décidera des salaires, comme maintenant. À la grande différence que chaque personne négociera seulement pour un complément de revenu au RBI qu'il touche déjà. Si on prend comme exemple un RBI à Fr. 2'500.-, toute la question sera de savoir pour quel salaire un même travail trouvera preneur. En l'occurrence, cela dépendra essentiellement de l'attractivité de l'emploi en question. Pour chaque travail, il est possible de se poser la question « pour quel salaire serais-je d'accord de le faire ?". ». Apportez-y votre propre réponse et gageons qu'une majorité d'autres candidats à l'emploi feront le même raisonnement. Il suffit donc d'y répondre soi-même pour avoir déjà une certaine idée à quel salaire un emploi en particulier sera proposé, en se rappelant bien sûr que nous sommes tou(te)s différent(e)s et à supposer que l’emploi en question ne soit pas rapidement automatisé…