LE SENS DU TRAVAIL (notes de conférence du prof. Sandro Cattacin)
Par Bernard Kundig
Créé le 09.08.2009 - 14:03
Commentaire :
Re: La souffrance liée à la perte du sens du travail
Par Anne-Beatrice Duparc, le mer, 2009-08-12 00:41.
L'éthique et le travail ont rarement l'occasion de pouvoir aller ensemble tellement les actes professionnels sont liés au souci de la rentabilité. Notre société quantifie les gestes du médecin, dissèque le temps, et empêche chacun de donner le meilleur de lui-même. Il en résulte une souffrance énorme dans le monde du travail. Il serait donc également intéressant de prendre en considération dans les calculs du financement du revenu de base les coûts de la santé induits par la souffrance au travail et l'épuisement professionnel (mieux connue sous le terme à la mode de burnout).
Un article intéressant à ce sujet vient d'ailleurs de paraître dans le journal "Pulsations" des Hopitaux Universitaires de Genève de juillet-août 2009, dont le titre semble faire écho à celui de la conférence de Sandro Cattacin : "Le burnout : une perte de sens au travail". On y souligne comme cause principale du burnout "le conflit entre les valeurs propres des personnes sur ce qu'elles considèrent comme du beau travail et la réalité de l'activité dans une organisation de travail." Un nombre croissant de personnes souffrent de devoir faire du mauvais travail, afin de satisfaire aux impératifs de délais, de rentabilité et se retrouvent alors écartelées entre la qualité qu'elles désirent mettre dans ce qu'elles font et l'exigence quantitative qui pèse sur elles. Les exemples sont éloquents et vont jusqu'à faire froid dans le dos : "Ce sont des ingénieurs qui, sous la pression du marketing et pour "occuper le créneau", se voient pousser à mettre sur le marché des produits mal testés. Ce sont aussi des soignants ne pouvant pas consacrer assez de temps aux malades en raison de travail administratif à faire"...
Chacun à son échelle souffre de cette réalité.
Le revenu de base, s'il n'est pas une panacée, permettrait véritablement de redonner du sens au travail, en libérant le travailleur d'une adéquation de son comportement professionnel à des critères de rentabilité, au détriment de la qualité des produits, des services.
Commentaire :
Re: La souffrance liée à la perte du sens du travail
L'éthique et le travail ont rarement l'occasion de pouvoir aller ensemble tellement les actes professionnels sont liés au souci de la rentabilité. Notre société quantifie les gestes du médecin, dissèque le temps, et empêche chacun de donner le meilleur de lui-même. Il en résulte une souffrance énorme dans le monde du travail. Il serait donc également intéressant de prendre en considération dans les calculs du financement du revenu de base les coûts de la santé induits par la souffrance au travail et l'épuisement professionnel (mieux connue sous le terme à la mode de burnout).
Un article intéressant à ce sujet vient d'ailleurs de paraître dans le journal "Pulsations" des Hopitaux Universitaires de Genève de juillet-août 2009, dont le titre semble faire écho à celui de la conférence de Sandro Cattacin : "Le burnout : une perte de sens au travail". On y souligne comme cause principale du burnout "le conflit entre les valeurs propres des personnes sur ce qu'elles considèrent comme du beau travail et la réalité de l'activité dans une organisation de travail." Un nombre croissant de personnes souffrent de devoir faire du mauvais travail, afin de satisfaire aux impératifs de délais, de rentabilité et se retrouvent alors écartelées entre la qualité qu'elles désirent mettre dans ce qu'elles font et l'exigence quantitative qui pèse sur elles. Les exemples sont éloquents et vont jusqu'à faire froid dans le dos : "Ce sont des ingénieurs qui, sous la pression du marketing et pour "occuper le créneau", se voient pousser à mettre sur le marché des produits mal testés. Ce sont aussi des soignants ne pouvant pas consacrer assez de temps aux malades en raison de travail administratif à faire"...
Chacun à son échelle souffre de cette réalité.
Le revenu de base, s'il n'est pas une panacée, permettrait véritablement de redonner du sens au travail, en libérant le travailleur d'une adéquation de son comportement professionnel à des critères de rentabilité, au détriment de la qualité des produits, des services.