La définition du revenu de base inconditionnel est claire; il doit permettre, comme le dit l'initiative, à l'ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique. Si la dignité exige par exemple pour un invalide d'avoir des aides supplémentaires, il les aura. L'idée est que le RBI vient en tout premier, avant toute autre allocation, salaire, rente ou autre. Il ne dispense pas nécessairement de toute activité rétribuée. Le diable étant comme toujours dans les détails, il s'agira de mesurer la somme allouée correctement (elle doit couvrir les besoins fondamentaux dignement).
Souvenons-nous que l'AVS a été volontairement mesurée trop faible, à l'époque, elle l'est encore aujourd'hui, afin d'obliger les gens à se créer une autre assurance par l'amoncellement d'un capital déposé quelque part. Il ne faudrait pas que le RBI tombe dans le même travers pour satisfaire les adeptes de la « financiarisation ». Le FMI a déjà montré les dents en Namibie, où son intervention a mis fin à l'expérience que vous devez connaître. Il y a une grande opposition de principe au RBI. Une directive européenne exige que les gouvernements transforment peu à peu toutes les aides sociales en fonds « financiarisés », ce qui veut mettre un terme à la solidarité entre générations (comme le système AVS en Suisse). Le RBI est vraiment une impulsion culturelle importante. Il faut absolument qu'un large débat public ait lieu !
Commentaire :
Le RBI fondamentalement ambigu, pourquoi?
La définition du revenu de base inconditionnel est claire; il doit permettre, comme le dit l'initiative, à l'ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique. Si la dignité exige par exemple pour un invalide d'avoir des aides supplémentaires, il les aura. L'idée est que le RBI vient en tout premier, avant toute autre allocation, salaire, rente ou autre. Il ne dispense pas nécessairement de toute activité rétribuée. Le diable étant comme toujours dans les détails, il s'agira de mesurer la somme allouée correctement (elle doit couvrir les besoins fondamentaux dignement).
Souvenons-nous que l'AVS a été volontairement mesurée trop faible, à l'époque, elle l'est encore aujourd'hui, afin d'obliger les gens à se créer une autre assurance par l'amoncellement d'un capital déposé quelque part. Il ne faudrait pas que le RBI tombe dans le même travers pour satisfaire les adeptes de la « financiarisation ». Le FMI a déjà montré les dents en Namibie, où son intervention a mis fin à l'expérience que vous devez connaître. Il y a une grande opposition de principe au RBI. Une directive européenne exige que les gouvernements transforment peu à peu toutes les aides sociales en fonds « financiarisés », ce qui veut mettre un terme à la solidarité entre générations (comme le système AVS en Suisse). Le RBI est vraiment une impulsion culturelle importante. Il faut absolument qu'un large débat public ait lieu !
Jean-Marie JENNI