C'est l'occasion de partager ici votre vision de ce qu'un revenu de base inconditionnel changerait dans votre vie et dans la société.
En une phrase ou en dix, dites nous ce que le revenu de base représente pour vous et pourquoi vous souhaitez son introduction !
Pour aller plus loin dans l'utopie, nous pourrions imaginer une société sans monnaie, une société où nous agissons pour autre chose que la récompense (la contre-partie).
J'entends par monnaie une récompense banalisée, qui ne dépend plus de l'effort et de l'action, qui perd alors de son sens, étant donné que le sens s'entretient. On tue le sens en refusant le hasard.
Difficile dans un pays où les loyers sont élevés.
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
Bonjour,
Merci pour cette initiative ! Merci pour l'espoir de pouvoir un jour créer une société humaine. Pourquoi je souhaite un revenu de base inconditionnel ?
Parce que je suis un quarantenaire et j'ai vécu la grave crise structurelle du canton de Vaud des années 90. Parce qu'à l'époque tous chômeurs étaient un profiteurs en puissance et qu'il fallait prendre tout et n'importe quoi comme job. Parce que j'ai connu les premiers jobs intérimaires et la venue des cdd. Parce qu'après 6 ans mon CFC ne valait plus rien en raison de l'avènement des maturités professionnelles. Parce que j'ai compris très vite que mon existence sera connotée par la précarité, la lutte, la justification, les preuves à fournir de ma bonne foi, etc... et parce que j'ai été profondément choqué de passer ma jeunesse à remplir ces conditions administratives pour justifier ma vie, mon existence dans ce monde, à la place de vivre tout simplement et montrer ce dont j'étais capable en positif pour travailler et apporter ma contribution à la société.
Avec un revenu de base :
- j'aurais pu faire des projets existentiels
- j'aurais pu me sentir à l'aise et donc me créer une vie sociale digne de ce nom
- j'aurais pu partir en vacances en économisant petit à petit
- j'aurais pu faire les études que je souhaitais et les mener à termes
- j'aurais pu fournir un travail que j'aime et qui m'aurait fait un énorme plaisir à remettre
- j'aurais pu faire plus souvent des cadeaux aux gens que j'aime
- j'aurais pu prévoir des événements particuliers dans ma vie (anniversaires) et faire des fêtes et inviter plein de gens
- j'aurais pu choisir, prendre le temps de choisir ce que j'aurais vraiment voulu faire
- j'aurais pu nourrir des amitiés, les garder et peut-être tomber amoureux
- j'aurais pu faire le projet de fonder une famille et avoir des enfants
- j'aurais pu me soigner quand j'ai eu des accidents - inévitables dans une vie (les apg n'existent pour les chômeurs que depuis 1 an je crois)
- j'aurais pu manger des choses que j'aime bien quand j'en ai envie
- j'aurais pu vivre calmement et respectueusement la fin de vie de proche sans souci de savoir comment j'allais faire face financièrement à cet événement
- j'aurais pu faire des cadeaux, plein de cadeaux, plein d'invitations - je crois que c'est ce qui m'aura le plus manqué de ne pas avoir pu faire dans ma vie
- j'aurais pu.... c'est infini !
Merci quand même pour le rêve - j'espère que je verrai cela arriver dans ma vie, je pense que ça sera merveilleux et très joyeux et cela génèrera beaucoup de créativité et d'espérance.
Dans ma vie cela changerait beaucoup de choses, en premier lieu la paresse s'installera, puis une longue remise en question de ce que j'ai envie de faire, et ensuite la consommation parce qu'il me faut de la matière pour vivre ou pour les projets, pourquoi pas.
Dans la société, on peut envisager beaucoup de pistes différentes et je pense que la première chose a penser est la conséquences démographiques si une régions du monde appliquerait cette loi, et cela en cas d'échec comme de succés.
Personnellement j'ai du mal à sortir le revenue de base inconditionnel de son universalité, pour moi si il est inconditionnel il est necessairement universelle, sinon il y a forcément des répercutions démographiques importantes et pas particulièrement saines pour le biens communs.
Et c'est, pour moi, uns des points importants que vas affronté la suisse si cette loi est adopté.
Qu'en pensez-vous?
bonjour illu-minée
j'ai beaucoup aimé ton message,bon il date un peu mais quand meme je réponds.
je pense que beaucoup de jeunes ressentent cette existence comme toi et observent les deux voies en se posant beaucoup de questions sur quel futur choisir?celui de son ame ou celui de la société...et je pense que vous avez raison de vous les poser toutes ces questions.surtout quand on voit tourner le monde dans le mauvais sens (écologie-paupérisation des peuples-drames humains-egoisme-egocentrisme etc etc etc).
j'ai 50 ans et j'ai mis 40 ans à comprendre pourquoi je me sentais si mal a l'aise dans cette société et 5 ans à trouver des réponses à mes questions (je m'en pose encore et je cherche encore).mes ados m'y ont aidée,je dois dire...je les en remercie tous les jours.
le revenu universel pour moi c'est cela aussi,cette liberté pour la créativité,cette autonomie,cette possibilité de faire grandir le monde autrement,mieux,plus...de prendre le temps de réfléchir vraiment,profondément,de trouver des grandes solutions ou des petites,de prendre le temps de faire,de voir les gens se détendre,renaitre,revivre...parce que moins sous pression,moins obsédés par leur porte monnaie,tout simplement.de voir les gens faire passer la vie et les relations avant l'argent.
je pense sincèrement que cela libérerait une énergie considérable après s'etre reposé un peu...une énergie créatrice,une énergie intelligente...
je me demande aussi si les suisses voteraient pour une loi comme celle ci...je pense qu'il faut vraiment pouvoir expliquer ce concept de manière très simple,afin que les grandes peurs ne se lèvent point pour faire obstacle...
enfin ça m'a réjouie de lire ton message,car je me dis que quoiqu'il en soit,la jeunesse bouge,avance,a envie de s'émerveiller,de coopérer,de Vivre,de créer,de se mettre ensemble pour créer pour beau,plus grand,plus juste.c'est merveilleux...les utopies sont en cours de réalisation,avec vous tous.Ne doutez point de la force de votre jeunesse.
je te souhaite de réaliser tes reves les plus profonds.
Simplement parce que je suis jeune, la vingtaine, et que je suis au moment de faire des choix de vie. Et que je suis tiraillée entre cette course à l'argent, simple, mais abrutissante, et tant d'autre activités bien plus humaines et pasionnantes qui m'apellent. Et si je pouvais faire ces choix, en toute liberté, et sans pression, et cette peur de ne pas pouvoir créer de famille plus tard â cause d'un manque de revenu, de ne pas pouvoir manger, me loger, et faire manger mes gosses convenablement... Et voila pourquoi sa me plairait ce revenu inconditionnel.
Un avenir instable met la pression, mais c'est peut être le prix a payer pour vivre sa vie, et la vivre réellement, quitte à galérer sans argent mais heureux.
Le dilemme est justement la... comment faire pour etre heureux à notre manière, alors que tous pousse a ne pas nous laisser vivre heureux sans être lucratif.
Quand on a 20 ans, qu'on comprend -plûtot- bien les problèmes d'aujourd'hui, l'économie et compagnie, sa devient dur de faire des choix sensés.
Moi je sais pas, personellement, quel vie je vais faire. Ce que j'aime, ou bien l'argent et la sécurité. Si je choisis ce que j'aime, la société ne m'aidera pas, ne me soutiendra pas, et me mettra en marge, et sa sera la galère souvent... mais je trouverais bien d'autres gens, autre part peut être, qui cherche une vie belle, comme moi, et avec qui nous pourrons peut être profiter de cette courte vie qui nous est donnée. Je ne veut pas que ma vie soie longue et lente, que je m'ennuie, ou m'épuise à des taches innutiles, je veut vivre ma seule vie, et j'éspère avoir la force de le faire... malgrès la galère.
La musique, le théatre, le jardinage, le dessin, la couture, la cuisine, les discussions, la vie communautaire, s'occuper d'enfants, les bricolage, rafistolage, récupérage, la coopération, le partage, l'autonomie, et tant d'autres activités perdent de leur valeurs, qui sont bien plus importantes que tout à mes yeux. Je serait prête à lavers toutes les toilettes du batiment en plus de mes activités, plus amener le composte et tout ces travaux que je n'affectionne pas beaucoup en tant normal, je le fairait avec un large sourire et une grande motivation, c'est normal, et peut, comparer au bonheur que j'aurais de pouvoir vivre ma vie pleinement, en y ayant le choix de faire ce que j'aime. Vivre ensemble, pas les uns contre les autres.
Concrètement, je ne sais pas ce que cela donnerait dans notre vieille suisse capitaliste, mais sa ne me fait pas peur dutout, ce revenu inconditionnel, car je n'ai pas peur de vivre avec moin, tant que je suis sur de pouvoir subvenir a mes besoins de base, et je suis persuadée que tant qu'on peut vivre, partager, créer, discutter, aimer, on peut être heureux, même avec moin. Sa risque d'être dur pour certains, les peu habitués a vivre simplement, mais ils réaliseront bien le bonheur de vivre un peut plus humainement, en remplacant un peu l'argent ( au coeur de notre société maintenant ) par la vie ( créativité, autonomie, partage souvent délaissée maitenant ).
Plein de fautes ce commentaire, mais un clavier horrible, et des devoirs qui attendent. Ce site m'a un peu donner un espoir. Juste de voir que je ne suis pas seule, et que la relféction avance. Heureuse de lire un concept de solution, je pense pas que sa passera, mais au moin, voila quelque chose de concret ! Merci !
Je suis en marge du système depuis plusieurs années. De petits jobs que je réalise en indépendant me permettent de survivre. Après déductions des diverses taxes, impôts et autres assurances, il me reste un peu moins d'un franc CH/jour pour me nourrir. Je peux m'estimer heureux, car je n'ai pas de famille à charge. Plusieurs dames de mes connaissances élèvent leurs enfants avec moins de 1000.- par mois dans des conditions dramatiques et dans l'indifférence générale.
Je doute fortement qu'une telle initiative aboutisse, les Suisses sont bien trop égoïstes et formatés à la loi du capitalisme sauvage et de l'intérêt personnel. Dommage, ça serait un chemin intelligent pour lutter contre le retour de la misère.
Bonjour,
Et si on considère l'état actuel des choses comme le taux de suicide des jeunes, celui des personnes âgées qui augmente à l'arrivée de la retraite, ceux des employés mis sous pression par les entreprises, les coûts explosifs liés aux situations de stress et de burn-out chez les employés comme chez les cadres et le manque de personnel soignant en suisse. Ce système engendrerai un niveau de Bonheur National Brut incroyable. Les parents auraient plus de temps pour leurs enfants, ce qui renforcerait les liens, l'intelligence émotionnelle et les rapports entre générations. Pareil pour les personnes âgées. Les personnes marginalisées s'engageraient plus qu'on ne le pense et qu'ils ne le font actuellement mais par choix, envie et convictions plutôt que par obligations frustrantes. Ce qui ferrait certainement baisser aussi le taux de criminalité de personnes blasées, frustrée par le monde du travail et marginalisées, qui engendre solitude, mise à l'écart des pairs et passages à l'acte. De plus, la diminution de ces frustrations ferrait également baisser le taux de toxicomanes, alcoolique et (moins profitable pour d'autres), la consommation de médicaments.
Bref, le nombre de bienfaits d'un tel système est inimaginable, il serait idiot de ne pas essayer.
Je veux un revenu de base inconditionnel parce que notre système de prestations sociales conditionnelles arrive en bout de course. Les conditions à remplir pour recevoir les prestations sont trop compliquées, et impliquent pour les bénéficiaires des souffrances bien inutiles. Des exemple ?
Il arrive de plus en plus souvent qu'une personne durablement atteinte dans sa santé soit considérée par l'assurance-invalidité comme capable de travailler dans un emploi adapté, et renvoyée à l'assurance-chômage. Mais l'assurance-chômage considère qu'elle n'est pas en assez bonne santé pour retrouver un job, et la renvoie... à l'aide sociale.
Les employeurs, les caisses maladie, tout le monde encourage ou oblige une personne malade depuis un an à demander une rente de l'assurance-invalidité. Le questionnaire n'est pas simple à remplir...et la réponse n'arrivera que dans deux ans au plus tôt.Une incertitude pendant si longtemps, et l'angoisse que cela implique, ce n'est pas très bon pour la santé.
Ou bien, un chômeur âgé qui arrive en fin de droit, qui a donc fait des dizaines ou peut-être des centaires de recherches d'emploi sans résultat, peut certes recevoir le "revenu minimum cantonal d'aide sociale" (une prestations genevoise pour les chômeurs), mais doit continuer ses recherches d'emploi. Ce n'est une partie de plaisir pour personne.
Pour les enfants, il existe déjà une prestation sociale inconditionnelle : les allocations familiales. Tous les enfants y ont droit (ou plutôt leurs parents). Mais l'organisation est si compliquée, avec de multiples caisses et des différences cantonales, qu'il arrive que le versement des prestations exige des mois de démarches...naturellement, cela arrive surtout dans les familles monoparentales déjà défavorisées...
Théoriquement, les habitants de la Suisse bénéficient déjà au travers des multiples lois sociales d'un revenu couvrant le minimum vital...mais à quel prix...(Sans compter que pour les finances publiques aussi, le prix est élevé pour une efficacité médiocre.) Il est tant de changer !
Elisabeth Di Zuzio
Il me semble qu'un revenu de base contribuerait à changer les valeurs qui mènent notre société.
Pour que l'économie soit au service de l'homme et non pas l'homme au service de l'économie.
Je pense qu'il est essentiel de se poser cette question individuellement et collectivement : que voulons-nous faire de notre vie?
George Filippi