Pendant plus d’un an, l’association indienne SEWA (Self Employed Women’s Association - Association des Travailleuses Indépendantes), avec le soutien de l’UNICEF, a mené un projet pilote de versement de prestations en espèces dans des zones rurales. Une partie des conclusions préliminaires viennent d’être publiés et les résultats sont extrêmement encourageants. L’étude a été menée dans 20 villages d’Inde. Les adultes résidents dans 8 de ces villages ont reçu chaque mois une prestation en espèces de 200 roupies (environ 3.75 dollars) ; les enfants recevaient 100 roupies. Les résidents des 12 autres villages ont servi de « groupe témoin », comme c’est le cas lors d’un essai clinique. L’argent a été distribué de manière inconditionnelle et il a été dit aux résidents qu’ils pouvaient faire ce qu’il désirait de l’argent reçu.

Vidéo publiée par SEWA présentant les résultats de l'étude indienne

Des résultats positifs ont été relevés dans les domaines de la nutrition, de la santé, du logement, des infrastructures et de l’activité économique. Les chercheurs ont trouvé que le groupe bénéficiant des prestations en espèces dépensait considérablement plus d’argent pour acheter des œufs, de la viande et du poisson que ne le faisait le groupe témoin. Les chercheurs ont noté un impact positif sur la santé et l’accès aux traitements médicaux. L’effet le plus évident de la mesure a été observé sur le niveau scolaire. Les chercheurs ont également observé une augmentation des dépenses liées à la scolarité : uniformes, frais d’inscription, chaussures, livres, fournitures scolaires, cours particuliers. Le taux de fréquentation scolaire a progressé de manière importante, atteignant un taux trois fois supérieur à celui observé dans le groupe témoin. Les résultats scolaires se sont améliorés de manière significative par rapport à ceux du groupe témoin. On a aussi noté une augmentation de l’investissement dans l’habitat, par exemple pour l’installation de l’eau courante et de sanitaires intérieurs. Pendant la durée de l’étude, les personnes recevant les prestations financières ont été deux fois plus nombreuses à commencer une nouvelle activité que celles du groupe témoin.

SEWA a publié une vidéo expliquant ces résultats, incluant des interviews de participants à l’étude.

(traduction par A-B Duparc de l'article publié sur Basic Income News)

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Politique Intégrale présente, avec la collaboration de BIEN-Suisse et Business School Lausanne, un événement autour du revenu de base inconditionnel.

La projection du film "Le revenu de base" sera suivie d'un repas partagé et d'un débat interactif entre le public et les experts : le président de BIEN-Suisse, une artiste, un médecin philosophe et psychothérapeute, et un économiste.

Le mode de débat choisi laissera une grande place à la participation du public. Venez poser vos questions, amener vos réflexions et éclairages sur ce profond changement de société proposé.

Entrée libre, inscription souhaitée auprès de : www.bsl-lausanne.ch/7octobre-event

Détails pratiques : 17h au Grenier Bernois, place du Casino 1, à Morges.

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Albert Jörimann, président de BIEN-Suisse, présentera  l'initiative populaire pour un Revenu de base inconditionnel  le dimanche 7 octobre à 10 h, à la Maison du Peuple, 5 place Chauderon à Lausanne. Entrée libre, chacun est bienvenu.

Vous trouvez ci-dessous le programme complet de l'Université d'Attac-Suisse. 

 Sous ce titre, le bulletin édité par Attac Suisse publie en vue de son Université d'été  des réflexions sur le RBI, "sans aucun doute l'un des projets politiques les plus ambitieux du moment et le plus vivement débattu sur la place publique".

"...les partisans du RBI croient que la volonté d'exercer une activité professionnelle est plus grande si la motivation est intrinsèque que si elle est incitée extrinséquement"."L'argument selon lequel un RBI est irréaliste et ne peut pas être financé est irrecevable." Mais l'auteur voit aussi les dangers d'un concept très ouvert... [+]

L'initiative populaire fédérale pour le revenu de base inconditionnel a été précédées de deux initiatives parlementaires sur le même sujet, celle de Katharina Prelicz Huber et celle de Josef Ziszyadis (tous deux membres de BIEN-Suisse et ayant aujourd'hui quitté le parlement.) Le Conseil National les a traitées ensemble dans sa séance du 17 juin 2011.

Chacun des deux parlementaires a défendu la proposition d'introduire le RBI en Suisse. Ensuite M. Guy Parmelin, a exposé les raisons pour lesquelles la majorité de la commission recommandait de ne pas donner suite - un véritable réquisitoire contre le RBI.

Deux conseillères nationales ont aussi pris la parole, en allemand, puis le Conseil National a passé au vote, la question étant : voulez-vous donner suite à cette proposition ? Le résultat :
28 voix pour et 129 voix contre (initiative Zyziadis)
23 voix pour et 130 voix contre (initative Prelicz-Huber) [+]