Maintenant que l'initiative pour un revenu de base inconditionnel a été déposée, il convient de répondre aux nombreuses objections qui ont été avancées à son égard.
L'une d'elles concerne le cas des enfants : quel revenu de base faut-il attribuer aux enfants et selon quelles modalités ?
Une recherche rapide sur le web francophone montre que cette question n'est pour l'instant pas abordée avec tout le sérieux qu'elle mériterait. Tout au plus, lorsque cette question est mentionnée, un montant de la moitié ou du quart de celui attribué aux adultes est juste proposé en vitesse, en passant. Je n'ai trouvé qu'un article sur le site du syndicat Syna http://www.syna.ch/nos-enjeux/revenue-de-base-inconditionnel.html pour suggérer « ... il sera évolutif pour les enfants et les jeunes... », mais sans entrer dans plus de détails.
Ce peu d'intérêt pour cette question est-il lié à un manque d'intérêt des partisans du RBI ou à la nature particulière de la relation enfant-argent telle que la perçoit la société ? Mon avis est que cette question n'est généralement soulevée que dans le contexte de la question du financement du RBI et qu'il est tentant de simplifier les aspects complexes par des approximations. Il est effectivement pratique de considérer le revenu de base d'un enfant comme étant une fraction de celui d'un adulte, afin de déterminer le montant global que cela représenterait.
Mais cette simplification à outrance, sans même mentionner que la réalité est plus complexe, laisse penser que l'on envisage véritablement d'attribuer cette fraction uniformément de la naissance de l'enfant jusqu'à sa majorité. Or une telle approche produirait de nombreux effets pervers que les opposants au revenu de base ont déjà dénoncés.
Sur mon blog, j'ai écrit un article intitulé « Revenu de base inconditionnel : quid des enfants ? » http://www.silicon-peace.com/2013/05/27/revenu-de-base-inconditionnel%E2%80%AF-quid-des-enfants%E2%80%AF/ qui a l'ambition de proposer un modèle d'application du RBI aux mineurs qui soit exempt de ces effets pervers et pas trop éloigné des pratiques actuelles de l'apprentissage de l'indépendance financière.
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