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Nous sommes là pour donner

Dans cette vidéo, Charles Eisenstein parle du revenu de base et de ce qui motive l'être humain à agir.

Traduction simultanée en français. C'était à Genève en septembre 2013, invité par EcoAttitude.

 

 

L'économiste dit : "Je vous connais : vous ne voulez pas travailler, vous ne voulez pas contribuer. Vous n'avez pas envie de donner, parce que vous avez envie de maximiser votre intérêt personnel. Si vous aviez un revenu de base, vous resteriez assis toute la journée devant la télé à manger des chocolats."
Cette objection fait partie d'une certaine vision de la nature humaine. Moi, je ne vois pas la nature humaine de cette façon-là. Je vois que les gens quand ils ont une sécurité financière totale, peut-être qu'ils jouent au tennis et au golf pendant un temps, mais pour être heureux, très vite ils ont envie de faire quelque chose. Parce que nous sommes là pour donner. Tous ces activistes pour la paix, ils ne font pas ça pour de l'argent, non? Ils travaillent dur, ils risquent leur vie même, ce n'est pas l'argent qui les fait agir. Les artistes, les musiciens, ils peuvent avoir suffisamment de chance pour gagner de l'argent avec ce qu'ils font, ok, mais ce n'est pas leur but, ils ne se disent pas : "ok, comment est-ce que je vais bien pouvoir faire de l'argent? Je crois que je vais devenir artiste!" C'est même le contraire, ils vont voir le conseiller d'orientation et ils disent : j'aime l'art et le conseiller d'orientation dit : oh, c'est très bien, mais peut-être tu devrais aller dans la publicité. [+]

Comment diviser en deux le taux de pauvreté (c'est facile)

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Comment diviser en deux le taux de pauvreté (c'est facile)

« Aux Etats-Unis, on nous dit généralement que la pauvreté est un problème profondément compliqué qui pour être solutionné demande des douzaines de réformes dans des sujets aussi différents que l'instruction publique, la formation et le mariage.
Mais ce n'est pas vrai. Une part importante de la pauvreté peut être résolue, sur le plan politique, avec une banale facilité. Comment? En simplement donnant de l'argent aux pauvres. »

Alimentation d'aide sociale

Magasin d'alimentation d'action sociale (Reuters)

« Cette idée attire aussi un intéressant éventail de soutien politique. Ceux qui défendent le concept d'un revenu de base se retrouvent en effet dans tous le champs, de l'aile gauche, avec ceux qui sont en faveur de la redistribution comme Martin Luther King, aux conservateurs, comme F.A.Hayek, Milton Friedman et Charles Murray. »

« Cette sécurité ne devrait pas seulement éviter aux gens de tomber dans la pauvreté. Il (le revenu de base) pourrait permettre aux travailleurs  de demander de meilleurs salaires et conditions de travail, parce qu'ils sauront qu'ils auront toujours une base de sécurité. En d'autres mots, il pourrait équilibrer les règles du jeu pour les 99 pour cent les moins favorisé. »

Cet article paru dans Atlantic magazine (millions de visiteurs mensuels) le 29 octobre démontre que l'introduction d'un revenu de base aux Etats-Unis est économiquement faisable.

Titre original: « How to Cut the Poverty Rate in Half (It's Easy) » (en anglais) [+]

Ateliers citoyens sur le revenu de base inconditionnel

L’initiative populaire fédérale sur l’institution d’un revenu de base inconditionnel a été signée par un nombre suffisant de citoyens, et fera donc l'objet d'un vote populaire. Elle reconnaît à chacun le droit de disposer, sans condition, d’un montant suffisant pour "mener une existence digne et participer à la vie publique". Le montant de ce revenu de base inconditionnel (ci-dessous RBI) n'est pas fixé dans le texte de l'initiative populaire, mais les initiants l'évaluent à Fr. 2500.- par mois pour les adultes, et  la moitié ou le quart, pour les mineurs.

L’association BIEN-Suisse a organisé le 20 avril 2013, à Genève, une journée d’étude sur le thème : "Prestations sociales et revenu de base inconditionnel : un filet ou un socle ? " Parmi les organisateurs, des professionnelles de l’action sociale ont mis sur pied des ateliers citoyens autour des questions suivantes :

Comment réagiriez-vous si un revenu de base était institué en Suisse ? Qu'est-ce qui changerait dans votre vie ? Quelles sont vos craintes et vos espoirs ?

Croquis filet-soclePrestations sociales et revenu de base inconditionnel : un filet ou un socle ?

Vingt personnes ont participé à ces groupes de discussion – parmi eux neuf travailleurs sociaux, cinq personnes recevant les prestations de l'aide sociale, des enseignants, des parents de jeunes en formation, un journaliste, un fonctionnaire, deux conseillers municipaux… Sept participants étaient retraités; on a regretté l'absence de jeunes de moins de 30 ans ainsi que de personnes handicapées.

C'est le contenu de ces échanges qui est rapporté ci-dessus : ce n'est donc pas une enquête représentative, mais les réflexions de personnes qui se sentent concernées personellement par le projet de RBI. [+]

Vers une économie vraiment libérale - Le revenu de base (réédition)

Couverture du livre

Vers une économie vraiment libérale

Le revenu de base inconditionnel

Editions BIEN-CH (1ère édition: 2008)

« Il faut reconquérir la notion de libéralisme, la reprendre aux conservateurs qui, tout au long du dix-neuvième siècle, ne voulaient pas en entendre parler, et en faire sa propre interprétation. Le revenu de base inconditionnel sera la pierre angulaire de la nouvelle politique libérale. En instaurant la liberté du travail pour toute la population, le revenu de base placera la liberté au cœur des relations humaines. En donnant une légitimité sociale au libre-échange des biens et des services, le revenu de base permettra de libérer dans la même mesure les forces économiques du poids de la réglementation excessive et des protectionnismes de type corporatiste. En rendant aux acteurs de l’humanitaire économique une pleine autonomie face à leurs bailleurs de fonds actuels, le revenu de base rendra possible l’émergence d’une réelle alternative économique et sociale à la mondialisation du chantage à l’emploi. » [+]

Emission radio «Babylone» d'Espace 2

Rubrique:

logo RTS 1Emission "Babylone: Un revenu garanti pour tous: la panacée ?", une émission de Laurence Difélix sur Espace 2.

« On a déjà beaucoup de revenu de transfert: le marché de l'emploi occupe 80% et quelques des actifs, mais les actifs sont quelque chose comme 60% de la population. Grosso modo, une personne sur deux ne travaillent pas au sens de l'emploi. Il y effectivement déjà énormément de transfert qui font que le rapport entre le travail et le revenu est en partie distendu, et l'autre aspect (…), la rémunération du travail, en tant que juste rémunération, est pour le moins hasardeuse étant donné que l'utilité sociale notamment n'est pas le critère principal de la rémunération du travail. »

Julien Dubouchet Corthay [+]

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