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Initiative populaire

La loi

Le 11 avril 2012, le texte de l’initiative fédérale «Pour un revenu de base inconditionnel» a été publié dans la feuille officielle :

La Constitution est modifiée comme suit :

Art. 110a (nouveau) Revenu de base inconditionnel

  1. La Confédération veille à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel.

  2. Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique.

  3. La loi règle notamment le financement et le montant du revenu de base.

Le Comité d’initiative

Le Comité d’initiative est composé de simples personnes de la société civile :

  • Gabriel Barta, Genève
  • Daniel Häni, Bâle
  • Christian Müller, Schaffhouse
  • Ursula Piffaretti, Zug
  • Ina Praetorius, Saint-Gall
  • Franziska Schläpfer, Zurich
  • Oswald Sigg, Berne
  • Daniel Straub, Zurich

Ce Comité est indépendant de tout parti politique, confession religieuse, lobby ou autre groupe d’influence.

Qui soutient l'initiative ?

L’initiative est librement soutenue par les personnes et organisations en faveur de permettre au peuple suisse de pouvoir se prononcer pour la première fois sur la proposition d’un revenu de base inconditionnel. Le syndicat SYNA s'est prononcé en faveur de l'initative.
BIEN-Suisse, notre association qui a justement pour but l’introduction d’un revenu de base en Suisse et dont le membre de notre Comité, Gabriel Barta, participe déjà à titre individuel au Comité d’initiative, soutient bien sûr à cette initiative.

Liens

Qu'est-ce que le revenu de base ?

L’idée est soutenue de longue date par de nombreuses personnalités, de tous horizons politiques, de toutes confessions et de toutes nationalités. Elle est connue sous des appellations diverses : allocation universelle, revenu d’existence, revenu citoyen, revenu universel, revenu social garanti, dividende universel, revenu de vie, etc.

Le revenu de base ne doit pas être confondu avec le salaire minimum, l’assurance chômage, l’aide sociale ou toute autre prestation attribuée de manière conditionnelle. Le revenu de base, lui, est automatique, inconditionnel et inaliénable. Il concerne tout le monde, riches ou pauvres. Il est attribué à chaque individu, de la naissance à la mort. Son montant est suffisant pour garantir à chacun une existence décente – quoi qu’il arrive. Il est cumulable avec les autres revenus (salariés ou non). Il ne peut être saisi aux plus modestes, mais il entre dans l’assiette d’imposition des plus aisés.

Il est donc :

  • payé aux individus et non aux foyers (ménages)
  • cumulable avec les autres revenus (du travail ou du capital)
  • payé sans qu’il y ait exigence d’effectuer un travail, ni obligation d’accepter un travail.

Le revenu de base rend la justice sociale compatible avec l’efficacité économique. C’est le principe de solidarité le plus libéral que l’on puisse imaginer : il permet d’assurer l’existence individuelle et la cohésion sociale, sans les rigidités de l’interventionnisme et les lourdeurs de la bureaucratie. Plusieurs variantes sont discutées concernant sa mise en pratique. Le revenu de base ne se situe pas d’un côté de l’échiquier politique : il trouve des soutiens et rencontre des réserves d’un côté comme de l’autre des frontières politiques traditionnelles.

Le revenu de base n’est pas un salaire

Ni l’emploi salarié, ni les revenus du capital, ni les aides sociales classiques ne peuvent prétendre désormais garantir le droit à l’existence de chacun tel que défini à l’article III de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

De par son inconditionnalité, le revenu de base brise la chaîne qui fait dépendre la couverture des besoins vitaux de l’accomplissement d’un travail rémunéré. Ce découplage partiel entre emploi et revenu est nécessaire en raison de la disparition des emplois stables traditionnels dans l’industrie et dans le secteur tertiaire, notamment dans les banques ainsi que dans d’autres branches. Le chômage et la précarité sont en majeure partie la conséquence d’une dynamique de rationalisation et d’automatisation qui rend l’objectif du retour au plein emploi caduc. Au contraire, la flexibilité de l’organisation des entreprises modernes conduit à une instabilité croissante de l’emploi rémunéré.

Par contre, le travail est toujours d’actualité et sa tâche est immense. Il est plus que jamais nécessaire que chacun puisse travailler, d’abord à prendre soin de lui-même, de ses parents, de ses enfants et de ses proches, travailler ensuite pour contribuer aux biens communs accessibles à tous (connaissances, arts, culture, logiciels, etc.), travailler enfin à inventer et à mettre en œuvre à toutes les échelles les moyens qui permettront de léguer une planète vivable aux générations futures.

Mais qui travaillera encore ?

Loin d’être un encouragement à la paresse, le revenu de base permettra à chacun, dans la mesure de ses capacités et de son désir, de s’engager de manière sereine, libre et responsable, dans des travaux essentiels pour l’intérêt général que les emplois traditionnels n’ont pas vocation à assumer. Aujourd’hui déjà, plusieurs groupes de la population sont actifs en dehors de la sphère du travail rémunéré (p.ex. les bénévoles, les parents à la maison).

À la différence des prestations d’aide sociale soumises à conditions de revenu, le revenu de base est cumulable avec la rémunération du travail qui garde ainsi toute son attractivité financière. Le retour à l’emploi n’est plus pénalisé par la perte d’une aide sociale quelconque.

Pour quel salaire ?

Le revenu de base change le caractère du marché du travail sur deux plans. D’une part, le salaire direct versé par l’employeur n’a plus besoin de couvrir les besoins élémentaires de l’existence puisque ce besoin est couvert par le revenu de base. D’autre part, pour la même raison, le revenu de base étend la liberté contractuelle aux deux parties contractantes. Mais c’est avant tout dans la zone des bas salaires, lors de la négociation, que le revenu de base renforce la position de demandeurs d’emploi ayant désormais la possibilité de refuser une offre qu’ils jugent insuffisante. Pour l’entreprise, la diminution relative de la masse salariale totale sera compensée par sa contribution au financement du revenu de base. Enfin, dans une certaine mesure, la nouvelle liberté contractuelle du salarié vient légitimer celle de son employeur et lui permet de mieux adapter ses besoins en personnel à la marche de son affaire.

Ethique du travail

On aurait tort de limiter la valeur du travail à sa valeur marchande, comme cela se passe aujourd’hui de manière croissante. Ce n’est pas le revenu de base, mais les formes et conditions d’emploi pratiquées actuellement qui détruisent la morale du travail. Au contraire, le revenu de base rétablit la valeur éthique du travail, autant vis-à-vis de la société que de soi-même.

Par ailleurs, la paresse n’est pas inscrite dans le génome humain ; ce n’est qu’une réaction contre les travaux forcés. En accordant la liberté aux travailleurs de refuser le travail, on commence par les responsabiliser. On fait tomber le prétexte de la nécessité. Sans la liberté, il n’y a pas de véritable éthique du travail, que de l’hypocrisie.

Dignité et autonomie

Qu’est-ce qu’une mentalité d’assisté ? C’est un univers mental dont les seuls repères sont l’obtention d’un soutien maximum de l’Etat contre un engagement personnel minimal. Si autrefois, les aides sociales correspondaient à des exceptions, à des « maladies » du système, et y trouvaient une justification, aujourd’hui, l’exception tendant à devenir la règle, nous risquons la dérive vers une société d’assistés. La bonne réponse à cette tendance n’est ni le démantèlement social ni le refus individuel de « s’abaisser » à faire une demande d’aide. Le seul moyen de créer une justice sociale digne de ce nom sans stigmatiser personne, c’est d’accorder un revenu de base inconditionnel à tout le monde.

Financement

D’une manière très générale, le revenu de base ne doit pas être conçu et financé comme une redistribution a posteriori de revenu, mais considéré comme faisant partie intégrante d’un nouveau paradigme de répartition primaire. Désormais, la valeur ajoutée par l’activité économique n’est plus répartie en deux, mais en trois parts : celle des salaires, celle des profits et celle du revenu de base. Reste à déterminer les canaux et flux financiers permettant de réaliser cette répartition.

Mis à part ses « effets dynamiques » qui sont difficiles à estimer, du point de vue économique, le revenu de base est un jeu à somme nulle : la valeur ajoutée du pays ne change pas d’un seul franc, mais sa répartition se modifie considérablement. Désormais une partie de la richesse créée va à l’ensemble de la population résidente sous forme de revenu de base, avant toute répartition entre salaires et rémunération du capital investi.

La masse financière totale d’un revenu de base de 2'500 francs par mois et par personne se monte à environ un tiers du Produit Intérieur Brut (richesse crée en un an dans le pays : en 2011 environ 600 milliards de francs). Pour obtenir la répartition souhaitée ci-dessus, il faut donc affecter quelques 200 milliards au revenu de base, c’est-à-dire 1/3 de la valeur ajoutée nette totale.

Plusieurs canaux de financement sont aujourd’hui en discussion.  Une première contribution est liée aux économies réalisées dans les assurances et autres prestations sociales. Selon les modèles, le montant de cet appoint devrait se situer dans une fourchette allant de 65 à 90 milliards (selon que l’on comptabilise aussi les subventions on non). Pour le reste (110-135 milliards), dans notre livre « Le financement d'un revenu de base inconditionnel [1] », trois solutions sont proposées : La compensation salariale (prélèvement direct sur salaire), la TVA seule (qui touche aussi les bénéfices des entreprises, mais qui risque d’être partiellement reportée sur les prix), et enfin la TVA accompagnée d’une refonte de l’IFD pour corriger la dégressivité de l’impôt indirect à l’égard des revenus. Une quatrième piste serait de prélever la part revenant au revenu de base directement sur la « valeur ajoutée nette » des entreprises, c’est-à-dire après amortissements des investissements, règlement de la TVA et des éventuelles taxes à l’importation (VAN). Dans ce cas, il n’y a pas de conséquences sur les prix.

Trop d’Etat ?

Selon la solution retenue, le financement du revenu de base peut s’appuyer exclusivement sur la loi et donc sur une intervention administrative de l’Etat ou au contraire se faire d’une manière plus libérale, c’est-à-dire davantage par la négociation entre les partenaires sociaux, au moment de fixer les rémunérations directes en fonction des prix du marché. Mais quoi qu’il en soit, il faut distinguer le financement du revenu de base de celui de l’action de l’Etat en général. Même si l’on a recours à l’impôt, dans le cas du revenu de base, la ponction fiscale ne bénéficie en aucune manière à l’administration publique ou à une quelconque politique interventionniste. C’est de l’argent qui va de l’économie privée à l’économie privée via la satisfaction des besoins vitaux de la population ; l’Etat n’y joue qu’un rôle fiduciaire, tandis que la liberté individuelle, telle qu’elle s’exerce aussi dans le cadre de l’économie de marché, reste intacte. Au contraire, en étendant la liberté contractuelle aux travailleurs sur un marché du travail enfin digne de son nom, le revenu de base va clairement dans le sens de la liberté individuelle. D’ailleurs, il ne serait pas très logique de reprocher au revenu de base de créer trop de liberté individuelle (droit à la paresse ?) et à la fois d’ouvrir la voie à l’étatisme.

Liens

Qu'est-ce qui s'en dit ?

Voici ci-dessous une sélection de réactions parues dans les différents médias qui témoignent des différentes questions et prises de positions suscitées par l'Initiative fédérale :

RTS TV : le débat Infrarouge sur l'initiative RBI

Débat infrarouge

Lisa Mazzone, conseillère nationale Les Verts/GE ; Sergio Rossi, professeur de macroéconomie UniFR; Ralph Kundig, président de l’association BIEN-CH et coordinateur romand pour l'initiative ont défendu l'initiative face à Ivan Slatkine, président Fédération des entreprises romandes et ancien député PLR ; Raymond Clottu, conseiller national UDC/NE et enfin Stéphane Garelli, professeur IMD et Université de Lausanne. Nous ne sommes pas peu fier-ère-s de nos confrères et notre consœur pro RBI qui ont excellé à défendre les avantages du RBI et le oui à l’initiative fédérale, malgré le tir de barrage des trois représentants de la droite conservatrice…

Voir l'émission sur le site de la RTS [+]

La RTS met les projecteurs sur le revenu de base

Au 19.30 de mardi 15 décembre

Nous avons eu droit à un très beau sujet sur le revenu de base au menu du 19.30, avec explications, infographies et témoignages. On célèbre et on envoie un très grand merci à Magali Rochat et Darius Rochebin !

Nous tenons à préciser toutefois que le revenu de base inconditionnel ne remplacera pas complètement l’assurance-chômage, contrairement à ce qui a été dit.

Au 12.45 de vendredi 18 décembre

Et voici aujourd'hui Martina Chyba, cheffe de la rubrique société-culture de la RTS, et convaincue du revenu de base, face à Elisabeth Eckert, cheffe de la rubrique Economie du Matin Dimanche :

Angleterre: Les Verts présentent leur projet de revenu de base

Les Verts (britanniques) présentent les grandes lignes de leur projet de revenu de base pour tous.

Natalie Bennett explique qu'un revenu remplaçant l'allocation-chômage garantirait que plus personne n’ait à vivre dans la crainte de perdre son toit.

Nathalie Bennett, leader des Verts britannique
Chef du Parti vert, Natalie Bennett, présente un projet de revenu citoyen au Andrew Marr Show,
Photo: Jeff Overs/BBC/Getty Images.

Le Parti vert dépenserait des milliards pour donner à chaque adulte, qu’il ait ou non un emploi, un revenu citoyen supérieur à 72,40 £ par semaine, le montant actuel de l’allocation-chômage.

Natalie Bennett, la présidente du Parti Vert, a déclaré que cette mesure permettrait de garantir que plus personne ne vive avec la peur de perdre son toit ou de ne pas pouvoir se nourrir. Elle précise que le coût serait en partie récupéré en déduisant le montant de ce revenu citoyen des revenus individuels qui atteignent un certain montant. [+]

La peur du PS devant le revenu de base socialiste

Tages-Anzeiger logoArticle paru dans le Tages-Anzeiger :

Face au revenu de base, le PS est divisé. Pourtant, une majorité refuse cette idée qu’elle considère comme « dangereuse ».

L’idée des initiants du revenu de base semble répondre au rêve de tout social-démocrate. Et pourtant le PS est contre. Dans une communication écrite lors de la session d’hier de la commission du conseil national pour les affaires sociales et la santé, il considère cette initiative comme « dangereuse ». En lieu et place d’un revenu de base, le PS propose une assurance générale du revenu — une idée qui circule depuis quelques années.

coins be brushed
8 millions de pièces de 5ct sur la place fédérale. [+]

Revue médias

Rubrique:

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Autre / international :

Robots au boulot…

Rubrique:

Article paru le 2 avril 2014 dans

Vers une société de robots?

Vous travaillez comme démarcheur téléphonique, chauffeur de taxi, comptable, vendeur ou encore gestionnaire de crédit? Vous pourriez bien alors, d'ici dix à vingt ans, perdre votre job. Comme bien d'autres personnes au demeurant; œuvrant dans nombre de domaines professionnels différents. Et le vilain usurpateur sera pas un étranger d'une origine quelconque, acceptant un salaire indécemment bas, mais un insensible ... robot made in un pays industrialisé. Cette proba¬bilité de voir votre boulot vous échapper de la sorte a été énoncée par deux chercheurs de l'Université d'Oxford, Carl Benedict Frey et Michael Osborne. Selon ces derniers, 47% des emplois aux Etats¬-Unis pourraient bien, dans les deux décennies à venir, être confiés à dés machines. La faute ... ou la chance ... aux logiciels et aux algorithmes. Les deux hommes ont basé leurs conclusions après avoir analysé 702 métiers. Ceux-ci ont été classés en fonction des possibilités, plus ou moins fortes qu'ils soient, à l'avenir, automatisés. [+]

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New-York Times : "La proposition de la Suisse de payer les gens pour vivre!"

L'article de Annie Lowrey paru dans le New-York Times le 12.11.2013 enfin en français!

Cet automne, un camion déversait 8 millions de pièces devant le Parlement à Berne, une pour chaque citoyen suisse. C'était un coup de pub pour les défenseurs d'une politique sociale audacieuse qui pourrait devenir réalité dans ce petit pays riche. En même temps que les pièces de monnaie, les militants ont déposé 125 000 signatures — assez pour déclencher une votation en Suisse, cette fois sur l'introduction d'un revenu mensuel versé à chaque citoyen, sans conditions. Chaque mois, chaque personne suisse recevrait un chèque du gouvernement, que l'on soit riche ou pauvre, qu'on travaille dur ou pas, que l'on soit jeune ou vieux. La pauvreté disparaîtrait. Les économistes sont bien évidemment fortement divisés sur ce qui pourrait réapparaître à sa place — et sur le fait de savoir si un tel régime de revenu de base pourrait concerner d'autres pays moins socialistes.

Take your income !
Illustration: Kelsey Dake 

La proposition est, en partie, le fruit d'un artiste allemand nommé Enno Schmidt, un chef de file dans le mouvement du revenu de base. Il sait bien que l'idée a l'air un peu folle. Lui-même le pensait lorsqu'on lui en a parlé la première fois.  « Je dis aux gens de ne pas y réfléchir pour les autres, mais d’y réfléchir pour eux-mêmes » dit Schmidt. « Que feriez-vous si vous aviez ce revenu ? Qu’en serait-il si vous deviez vous occuper d'un enfant ou d'une personne âgée?" Pour Schmidt, le revenu de base assurerait dignité et sécurité aux personnes pauvres, particulièrement aux chômeurs ou aux travailleurs précaires en Europe. Cela permettrait aussi de libérer la créativité et l'esprit d'entreprise : les travailleurs suisses pourraient choisir de travailler comme ils veulent, plutôt que d'y être forcés juste pour joindre les deux bouts. Il va même jusqu'à comparer le mouvement pour le revenu de base à un mouvement pour les droits civiques, tel ceux pour le droit de vote des femmes ou la fin de l'esclavage. [+]

Que coûterait réellement un revenu de base ?

« Comme toujours, quand vous pensez à un grand programme macroéconomique, la meilleur manière de l'aborder est d'ignorer aussi bien l'argent que les francs (dollars). Le principal effet du revenu de base est de changer la distribution du bénéfice de la production réelle. Introduire un revenu de base redirige de la richesse produite (nette) vers la distribution des revenus. C'est tout ce qui se passe. La répartition des bénéfices de la production est modifiée pour devenir plus équitable. »

« Quand un état introduit un système de revenu de base, il ne gère pas vraiment de véritables ressources. Ce n'est pas comme quand l'état fait une route. La construction de cette route retire des ressources de l'usage privé pour les allouer à cet effet. Ici (avec le revenu de base), l'état ne fait que de déplacer les ressources. Il change juste leur distribution. Il ne gère pas leur usage. »

« En dehors de son administration ainsi que des effets sur le travail, le revenu de base ne coûte pas vraiment quelque chose. Avec le revenu de base, nous parlons de redistribution de revenu, pas de la réalisation d'un projet d'état comme une route qui nécessite des ressources réelles. »

Cet article présente un point de vue intéressant sur la manière d'aborder le financement d'un revenu de base.

Article original de Matt Bruenig : « What Would a Basic Income Actually Cost? » (en anglais)

 

Note: l'auteur propose un intéressant calculateur du montant/coût du revenu de base pour les Etats-Unis. [+]

Le New-York Times pour le revenu de base!

Logo New York Time

Le revenu de base continue de défrayer la chronique outre-atlantique. Ce 12 novembre 2013, c'est le New-York Times qui présente l'initiative suisse pour le revenu de base et se penche avec conviction sur la possibilité d'appliquer un tel modèle aux Etats-Unis.

Attrapez votre revenu !
Illustration: Kelsey Dake 

La journaliste économique Annie Lowrey nous explique ainsi les effets positifs de l'expérience Mincome menée dans la ville canadienne de Dauphin, dont les habitants avaient reçu pendant plusieurs années un revenu de base :

Evelyne Forget, économiste de la santé à l'Université du Manitoba, a mené une recherche approfondie sur les résultats de l'expérience. Certains résultats étaient attendus, comme la disparition de la pauvreté. D'autres plus surprenants, comme l'augmentation du taux de diplômés ou la baisse du taux d'hospitalisation. "Avec un programme social comme celui-là, explique Forget, les valeurs à l'intérieur de la communauté elle-même commencent à changer".

Le revenu de base est bien loin d'être un sujet nouveau et utopique. Proposé en son temps par le président Nixon, il revient aujourd'hui au coeur du débat public. La journaliste économique du New York Times nous explique cette tendance : [+]

Business Insider: Une solution simple pour mettre fin à la pauvreté

« Tout le monde parle de cette solution simple pour mettre fin à la pauvreté juste en donnant de l'argent directement au peuple. »

Voici un article simple et éloquent sur le revenu de base paru le 12 novembre sur Business Insider (en anglais) et écrit par David Vinik, journaliste politique. Lancé en 2009, Business Insider s'est imposé aux Etats-Unis comme le site de référence de l'information Business et Tech.

Aux Etats-Unis, 15% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, les salaires stagnent et les différences de revenus s'accentuent fortement.

Cet article présente une analyse plutôt positive de l'impact que pourrait avoir le revenu de base sur la sécurité sociale et l'économie des Etats-Unis. Il indique également que l'obstacle à son introduction n'est pas d'ordre économique mais de volonté politique.

Titre original: « Everyone's Talking About This Simple Solution To Ending Poverty By Just Giving People Free Money » (en anglais) [+]

Signer et participer au mouvement historique

Comment signer l'initiative fédérale, diffuser l’information, récolter des signatures, aider financièrement ou autrement ?

Signer l'initiative

Qui peut signer ?

Toutes les personnes ayant le droit de vote en Suisse peuvent signer l'initiative fédérale, soit quasiment toutes les personnes majeures de nationalité suisse.

Où signer ?

Sur les formulaires de signatures standards de l’initiative fédérale ainsi que sur les cartes-réponse (au port prépayé depuis la Suisse). Ceux-ci peuvent être imprimés, téléchargés ou nous être commandés. Il n’est pas possible de signer l’initiative fédérale électroniquement.

Comment remplir sa feuille de signatures?

Chaque feuille de signatures doit regrouper impérativement des personnes domiciliés dans la même commune politique. (Attention: c’est la commune qui est déterminante, non le numéro postal qui peut être le même pour des communes différentes).

Les suisses domiciliés à l'étranger peuvent aussi signer en indiquant leur adresse complète du domicile à l’étranger à condition de s’être déclarés auprès de la représentation suisse de leur pays. Ils inscrivent en en-tête leur commune de vote en Suisse (en principe, celle qu'ils ont habitée en dernier ou celle d'origine, s'ils n'ont jamais habités en Suisse), excepté pour les originaires du Canton de Genève. Pour ces derniers, ils inscrivent simplement «Genève» dans la case «Commune politique».

Où retourner les feuilles ?

Les feuilles de signatures, même partiellement remplies, sont à envoyer le plus rapidement possible par courrier postal à l'adresse du comité d'initiative, qui se charge de faire valider les signatures auprès des communes :

Initiative populaire fédérale "Pour un revenu de base inconditionnel"
Case postale
8099 Zürich

Diffuser l’information

Toute action qui contribue d’une manière ou d’une d’autre à communiquer l’initiative est utile. Ce n’est donc qu’une question d’imagination et de créativité. Le bouche-à-oreille en particulier peut se propager comme une trainée de poudre. Parlez-en donc autour de vous, à vos amis, lors de soirées et débats. Publiez dans les forums et réseaux sociaux en ajoutant le lien http://revenudebase.ch. Vous pouvez aussi envoyer notre email d'info à tous vos contacts.

Récolter des signatures

Toute personne peut récolter des signatures, seule ou dans un groupe de récolteurs : simplement présenter le texte de l'initiative, répondre aux éventuelles questions et donner notre documentation aux personnes qui souhaitent réfléchir. Il n’est pas nécessaire de chercher à convaincre.

Quel matériel pour le récolteur ?

  • Un plateau à pince, des feuilles de signatures et optionnellement un classeur léger pour classer les communes moins courantes.

  • De la documentation à distribuer aux personnes qui souhaitent approfondir le sujet.

  • Notre formulaire de signatures carte-réponse (port postal gratuit).

Le matériel est disponible en téléchargement ou peut nous être commandé. Mieux encore: demandez-nous notre kit du petit militant qui réunit tous nos imprimés, accessoires, techniques et informations détaillées pour recueillir facilement les signatures.

Aide et réseaux régionaux

Nous nous ferons un plaisir de vous aider et de vous soutenir tout au long de votre mission, que vous soyez un débutant ou un récolteur Level 4.

Des réseaux régionaux se sont constitués pour organiser notre action sur le terrain. Pour vous informer, abonnez-vous (sans engagement) à la liste de diffusion d'emails (mailing-list) de votre région :

Genève Vaud Neuchâtel Fribourg Valais

Aider

Toute aide, que ce soit en temps ou en argent, est extrêmement précieuse. Récolter 100'000 signatures valables en moins de 18 mois, sans être affiliés à un quelconque parti ou autre organisation aux moyens conséquents, est un sacré défi. En cela, cette initiative est vraiment populaire : c'est seulement si chacun d'entre nous, qui aspire à un changement radical de société, s'engage concrètement à y œuvrer que l'utopie d'aujourd'hui deviendra la réalité de demain.

Vous pouvez nous aider de multiples façons en partageant un peu de votre temps, mettant à notre disposition du matériel, un moyen de transport, un lieu de fête, etc.

Vos soutiens financiers via Paypal ou virement bancaire seront très appréciés parce qu'essentiels pour couvrir nos frais de matériel, communication, déplacement, organisation, etc.

 

Téléchargements

Formulaire de signatures Le revenu de base inconditionnel (A3) Un revenu à vie ?
argumentaire résumé
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